Selon l’Organisme Mondiale pour la Santé (OMS), « Le stress apparaît chez une personne dont les ressources et stratégies de gestion personnelles sont dépassées par les exigences qui lui sont posées. » (OMS, Arck et al., 2001)
Quelles sont ces ressources et stratégies de gestion personnelles ?
Hans Selye est un endocrinologue. C’est lui, qui en 1936, a découvert les mécanismes du corps face à une agression.
Le système nerveux autonome (ou végétatif) est le système qui régule le corps. Il fonctionne en lien avec le système endocrinien (les hormones) et le système immunitaire.
Le système nerveux autonome agit de deux manières :
Le système nerveux orthosympathique : le système de l’action, la réaction à l’urgence
Le système nerveux parasympathique : la récupération, la digestion
Le corps s'appuie sur les deux versants de façon équilibrée pour maintenir l'homéostasie (l’équilibre intérieur).
La réaction d’alarme : C’est la réaction immédiate du corps à la contrainte qu’il subit.
Le système nerveux autonome détecte une agression, il se met à fonctionner de manière orthosympathique. Nos glandes surrénales vont produire de l’adrénaline et de la noradrénaline. Cela va accroitre notre vigilance. Notre respiration et notre rythme cardiaque vont s’accélérer pour fournir plus d’oxygène aux muscles afin de réagir. Cette réaction est couteuse en énergie pour le corps. Elle permet une réaction rapide mais courte. A la fin, le corps retrouve son équilibre. Cette réaction d’alarme peut avoir le nom de « bon stress ».
La phase de résistance : C’est la réaction du corps à une exposition prolongée ou répétée à une agression.
Le système nerveux autonome met en place une stratégie de lutte permanente contre les agressions. Il va agir presque exclusivement en mode orthosympathique. Le système endocrinien va sécréter les glandes surrénales pour produire du cortisol. Ce cortisol va également préparer le corps à réagir. Cependant, le cortisol freine la croissance osseuse et la digestion. Il bloque également la sécrétion de l’adrénaline et de la noradrénaline. En résumé, le corps concentre toute son énergie à lutter contre les agressions sur le long terme au dépend de toutes les autres fonctions. Si cette situation dure trop longtemps le corps risque l’épuisement. C’est cette phase de résistance qui peut avoir le nom de « mauvais stress ». La phase d’épuisement : C’est la phase où le corps est débordé.
Les stocks d’hormones du corps ne sont pas inépuisables, d’autant que le système nerveux autonome ne passe presque plus en mode parasympathique (mode de récupération). La fatigue s’installe. Le corps est affaibli, ses défenses immunitaires diminuent. Nous devenons plus sensibles à toutes les maladies.
Conclusion:
Le stress est une réaction physiologique (naturelle) du corps. Il ne dépend pas de la contrainte mais de comment chacun la perçoit à l'instant T. De ce fait, face à une même agression, la réponse physiologique peut variée. Consulter un ostéopathe permet d'agir de manière personnalisé sur la situation de stress dans laquelle on se trouve.
#stress #systèmenerveuxautonome #SNC #orthosympathique #parasympathique #bonstress #mauvaisstress #systèmeimmunitaire #systèmehormonal #récupération #cortisol #adrénaline #noradrénaline #épuisement #burnout #physiologie #réponsephysiologique #réactiondalarme #phasederésistance #phasedépuisement #réactionphysiologique #ostéopathie